Interventions

Urgences

Appendicite

L’appendicite correspond au terme médical qui définit une inflammation de l’appendice.

L’appendicite peut survenir à tout âge mais il s’agit surtout d’une pathologie du sujet jeune, touchant principalement l’adolescent entre 10 et 20 ans, plus rare après 35 ans et très rare chez le très jeune enfant. Il s’agit d’une urgence chirurgicale car son évolution naturelle, en l’absence de traitement adapté, se fait vers la péritonite généralisée, stade auquel le pronostic vital est engagé.

C’est, en France, l’urgence chirurgicale la plus fréquente.

L’intervention d’appendicectomie consiste à enlever l’appendice. C’est une intervention extrêmement fréquente (83.000 appendicectomies en 2010).

Elle est réalisée le plus souvent par cœlioscopie, et se fait en ambulatoire.

Diverticulite

La diverticulite du côlon correspond à l’inflammation/infection des diverticules, le plus souvent situés au niveau sigmoidien. Les signes cliniques associés sont : douleurs de la fosse iliaque gauche, troubles du transit et fièvre, avec défense de la fosse iliaque gauche à la palpation.
La diverticulite compliquée correspond aux complications locales que sont les abcès, les fistules, les péritonites d’origine diverticulaire et les sténoses.

  • Le scanner abdomino-pelvien est recommandé en première intention pour le diagnostic et la recherche de complications chez un patient suspect de diverticulite aiguë sigmoïdienne.
  • Le traitement ambulatoire est recommandé en cas de diverticulite aiguë non compliquée, en l’absence de comorbidité significative et/ou de contexte social défavorable.
  • Le traitement symptomatique sans antibiotique des diverticulites non compliquées confirmées par le scanner est recommandé en l’absence de signes de gravité, d’immunodépression, de score ASA > 3 ou de grossesse.
  • L’intervention de Hartmann est recommandée quel que soit le stade de Hinchey dans deux situations : patients à haut risque de complications1, instabilité hémodynamique.
  • Le lavage péritonéal laparoscopique n’est plus recommandé.
  • La sigmoïdectomie élective systématique après poussée de diverticulite aiguë (chirurgie prophylactique) n'est pas recommandée si le patient est asymptomatique, s'il n'est pas immunodéprimé ou insuffisant rénal chronique et si les poussées n'impactent pas sa qualité de vie.
  • Chez le patient asymptomatique, l’âge inférieur à 50 ans ne constitue pas une indication de chirurgie prophylactique en soi.

Le plus souvent le traitement est médical, et est réalisé en ambulatoire. Selon la gravité de la diverticulite, une hospitalisation et une chirurgie peuvent être proposées.

Abcès de la marge anale

Le mécanisme de formation de l’abcès périnéal est identique à celui de la fistule anale. Mais au lieu de s’extérioriser à la peau du périnée, la fistule crée un abcès dans les tissus péri-anaux.

Là encore, on distingue plusieurs types d’abcès en fonction de leur localisation et du trajet de la fistule.

L’abcès périnéal se manifeste par des douleurs importantes du périnée associées à une fièvre. Une tuméfaction rouge est alors visible autour de l’anus ou sur la fesse. Parfois, la peau peut avoir un aspect normal si l’abcès est profond.

Devant ces symptômes, il convient de consulter rapidement car l’abcès périnéal constitue une urgence chirurgicale.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale au bloc opératoire. Le premier temps consiste à ouvrir l’abcès et à en évacuer le pus. Une mèche est ensuite introduite dans la cavité crée qui doit être laissée ouverte.

Dans un deuxième temps, une fistule est recherchée. Dans la moitié des cas, celle-ci n’est pas découverte. Si elle est découverte, un séton est mis en place si le trajet est transsphinctérien.

La sortie se fait généralement le jour de l’intervention et des méchages quotidiens par un(e) infirmier(ère) doivent être pratiqués jusqu’à cicatrisation de la plaie.

Si une fistule a été mise en évidence, celle-ci est ensuite prise en charge comme cela a été expliqué précédemment.

Si aucune fistule n’a été découverte, le risque est la récidive d’abcès ou la suppuration chronique.

Occlusions intestinales

Les causes sont nombreuses, par ordre de fréquence, l’occlusion du grêle survient soit sur une bride (antécedents de chirurgie abdominale), soit sur une hernie ou éventration étranglée. 
Une intervention par cœlioscopie est envisageable en fonction des antécédents chirurgicaux du patient. Le traitement de cette occlusion consistera donc à sectionner les brides ou adhérences, à réduire un étranglement herniaire ou d’éventration.
Les occlusions du colon sont soit liées à une tumeur colique occlusive, soit sur un volvulus du colon, le plus souvent à gauche, soit à une sténose inflammatoire.
Le traitement de cette occlusion consistera donc à enlever la cause.


Péritonite

 


Cholécystite et Pancréatite aiguë

cf l'onglet sur les vésicule biliaires

Lipomes

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